Poésie
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Lettre à un fantôme
charlotte Grimont
Si tu savais comme je désire
près de toi m'endormir
Jour et nuit, à chaque instant
Je me déteste de t’aimer autant.
Si tu savais comme j’ai peur
Que tout cela ne soit qu’un leurre
Niché au fond de mon cœur
Si loin
Si loin
De tes sentiments.
Si tu savais comme je me mens
pour nous faire exister encore un peu
Toi, l'âme brûlante, fébrile et passionnée
Bombardier sans pitié
Moi, enfant bête et frileux,
effrayé par le feu de ses vœux.
Si tu savais comme je mourrais
de n'être plus un visage dans ton regard
Plus un murmure dans ton oreille
même plus un nom entre tes lèvres.
Si tu savais comme tu habites
Le creux de mes rêves
Les décors dénudés
L'ivresse désenchantée.
Si tu savais
comme je cherche
entre tes lignes les signes sacrés
qui me seraient destinés.
Si tu savais comme j'ai échoué
à te chasser de mes pensées.
Si tu savais,
comme je t'écris
que le courage me manque
de t'offrir les mots qui hantent
ce monstre d'amour
gorgé de mon eau
insatiable de ta source.
Si tu savais,
Tu fuirais
Loin,
Si loin.
Ici, on lit et on écrit des histoires courtes
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